Vous avez dit coaching système hic ?

Lorsque je rencontre des clients potentiels et que je parle de mon identité de coach, c’est souvent la première question qui m’est posée…Question à laquelle je me propose de répondre ici.   

 Entreprendre un coaching systémique, c’est avant tout envisager ce coaching dans sa dimension globale : le coach systémique considère son client comme un système à part entière qui interagit avec les autres systèmes auxquels il appartient. Son approche n’est pas linéaire (analyse cause – effet), mais circulaire (observation des interactions et des relations).
Le coach systémique ne se centre donc pas sur un individu isolé en considérant ses comportements, ses compétences, ses valeurs et ses croyances comme des caractéristiques de celui-ci, mais sur le contexte relationnel dans lequel il interagit en co-responsabilité avec les autres membres de son environnement. Si Alain réussit à mener à bien ses projets de développement informatique, cela peut-être aussi bien attribué à ses compétences purement individuelles qu’à la qualité de ses interactions avec son environnement, interactions qui ne dépendent pas que de lui…Si Carine prend peu la parole en réunion d’équipe, ce n’est pas forcément parce qu’elle est introvertie, elle peut d’ailleurs ne pas hésiter à prendre la parole dans d’autres circonstances. On peut en revanche s’interroger sur le mode d’interaction du groupe dans ce contexte précis. Et il suffirait qu’un seul élément du mode d’interaction change pour que le comportement de Carine lors de ces réunions change.
Cela revient à dire que le coach systémique ne coache pas uniquement son client mais tout le système de celui-ci !
C’est sur la dimension des interactions que se déroule son champ d’intervention : le coach systémique s’intéresse moins aux faits qu’à la représentation que son client en a ; il ne recherche pas les causes du problème mais comment ce problème fait pour perdurer, voire en quoi il a une utilité pour le système ; il néglige le « pourquoi » et s’intéresse au « quoi » car les objectifs du coaché, son futur désiré, sont plus importants que les dysfonctionnements rencontrés dans le passé.
L’approche systémique est régie par quelques principes :
Principe de totalité : le système est plus large que la somme de ses éléments, d’où la nécessité de l’envisager dans son ensemble plutôt que d’analyser chaque élément isolément.
Principe d’homéostasie : pour continuer à fonctionner, tout système recherche la stabilité et met en œuvre des mécanismes de régulation pour retrouver un certain équilibre entre conservation et évolution. D’où l’émergence de ce que l’on appelle traditionnellement « la résistance » au changement.
Principe d’équifinalité : des processus différents peuvent aboutir à un même résultat et un même résultat peut être obtenu par des chemins différents.
Principe de circularité : tous les éléments du système sont interdépendants. Agir sur un élément du système revient à agir sur l’ensemble du système.
Pour rendre ce billet plus concret, j’aborderai dans mon prochain article quelques exemples d’outils que j’utilise dans ma pratique de la systémie : à suivre ! 😊

Aline MOTECHIC

Auteur de l’article : Aline Motechic