Chroniques managériales : Manager en pleine tempête…

En pleine tempête, le point de repère de l’équipage c’est le capitaine du bateau !

Être manager en période de crise, un vrai défi !

  • Défi parce que tout comme les collaborateurs, ils sont confrontés aux remous de la crise : ils peuvent être chamboulés dans leurs certitudes, dans leur rôle ; ils peuvent être effrayés de ne pas maîtriser ce qui arrive ; en colère que la crise n’ait pas été anticipée…
  • Défi parce qu’en temps de crise, ils sont beaucoup sollicités : pour accompagner leurs collaborateurs qui sont parfois en difficulté, qui sont dans l’attente de réponses ou de décisions que les managers ne peuvent pas toujours donner ; pour piloter leur activité dans un environnement mouvant et incertain…

La clé dans ces périodes : présence, transparence et mise en action.

Être présent pour son équipe, c’est entretenir les relations – même à distance. C’est faire exprimer les craintes, les doutes, la colère parfois. C’est écouter et accueillir. Sans juger. Parce que prêter une oreille attentive c’est déjà permettre de diminuer la « bulle d’émotions ».

La transparence quant à elle est la condition de la confiance, surtout en ces périodes de doutes. Oser dire qu’on ne sait pas tout, qu’on ne maîtrise pas tout mais qu’on est aux côtés de l’équipe pour faire front. Communiquer régulièrement les informations disponibles et celles qui ne le sont pas. Car la nature ayant horreur du vide, c’est l’imagination qui prend le pas et en ces circonstances, on imagine rarement le meilleur … « On nous cache des choses » …

La mise en action enfin, à chaque fois que possible, pour sortir d’une situation où tout est subi. Rendre les collaborateurs acteurs, c’est leur redonner une part de maîtrise sur leur environnement, c’est les mettre en mouvement et les reconnecter à leur utilité professionnelle, c’est-à-dire au sens de ce qu’ils font.

Car en pleine tempête, tous les regards sont braqués non pas sur le phare, mais sur le capitaine du bateau qui devient le seul point de repère. S’il tient fermement la barre, si l’équipage le suit, alors il évite le naufrage. Hissez haut !

Auteur de l’article : Aline Motechic