Les Risques Psychosociaux au Travail : Mieux comprendre pour mieux prévenir – épisode 4

Parmi les principaux facteurs de risques psychosociaux, la notion de rapports sociaux : décryptage…

✋ Les rapports sociaux ont toujours participés de l’ambiance, de la performance d’une organisation. Mais dans un monde où les interactions se digitalisent de plus en plus, force est de constater que l’impact des rapports sociaux sur la « santé » d’une organisation est accru…

Les rapports sociaux favorisent la collaboration, stimulent la créativité et renforcent le sentiment d’appartenance.

👀 Lorsque l’on parle de rapports sociaux en termes de RPS, on parle à la fois de la qualité des relations des collaborateurs entre eux, avec leur management, et plus globalement de leurs rapports avec l’organisation en fonction du style de direction et du degré de « justice » au sens d’égalité, autonomie et de reconnaissance. 

 C’est ce qu’a mis en exergue le rapport GOLLAC qui pointe notamment les facteurs de risques suivants :

  • Les relations entre les collaborateurs : le manque de confiance, de solidarité, de coopération. L’isolement social, les tensions interpersonnelles et le manque de communication.  « Les relations avec les collègues et l’inclusion dans un collectif affectent le bien-être au travail et la santé de deux façons. Premièrement, l’entraide et la coopération facilitent l’accomplissement des tâches. Deuxièmement, les collègues et le collectif de travail peuvent contribuer à l’intégration sociale »
  • Les relations avec la hiérarchie : mode de management, partage de vision et d’objectifs clairs, autonomie, soutien technique et social, valorisation du travail. Qualité de la relation et de la communication, attention portée aux individus et à leur bien-être. 
  • Les relations avec l’entreprise : rémunération et projection de carrière comme reconnaissance des efforts et du travail accompli, adéquation des tâches aux compétences de la personne, équité de l’évaluation. Attention au bien-être des salariés, conditions matérielles de travail. Cela renvoie à la notion de justice organisationnelle : « Le modèle de la justice organisationnelle fait référence aux règles et normes sociales qui régissent l’entreprise au plan de la distribution des ressources et des avantages (justice distributive), des processus et des procédures conditionnant cette distribution (justice procédurale) et des relations interpersonnelles (justice interactionnelle) »

Rien de nouveau sous le soleil me direz-vous ?

Si ce n’est que réinterroger les dynamiques des rapports sociaux dans nos organisations au regard des évolutions technologiques et des nouvelles modalités de travail tel que le travail hybride ou full remote est un enjeu essentiel !

Auteur de l’article : Aline Motechic