« La confiance n’exclut pas le contrôle » ? 😡

C’est la phrase qui m’énerve le plus en Management !

Cette célèbre citation est attribuée à Lénine ! Çà calme non ?

En réalité la notion même de confiance exclut la notion de contrôle qui signifie littéralement, « vérifier, surveiller ». Ce qui ne veut pas dire qu’on ne peut pas accompagner si besoin.

Historiquement, le rôle du manager était précisément de contrôler la qualité et les cadences sur les chaines de montage.  Mais si l’organisation du travail a évolué, force est de constater que beaucoup de managers ont encore tendance à vouloir tout contrôler : par besoin de maîtriser leur activité, pour assoir parfois leur légitimité. Ou encore pour faire la chasse aux abus… 

Les modalités de contrôle sont nombreuses : reportings à outrance, traçabilité du temps de travail, rigidité des process, flicage sur la manière d’effectuer les tâches… Des procédés qui sous principe de standardisation, d’exigence et de qualité nuisent en réalité à la performance individuelle et collective.

Car sur le long terme, la performance d’une organisation repose sur la confiance que nous plaçons en nos collaborateurs. C’est d’ailleurs l’un des thèmes centraux du concept d’entreprise libérée chère à Isaac Getz.

Quelques idées clés :

  • Relation de confiance : La confiance ne se décrète pas, elle est fonction de notre vision du monde et de notre expérience. Mais la confiance est réciproque. En montrant que nous faisons confiance à nos équipes, nous construisons des relations solides et respectueuses. Et en retour, l’équipe nous fait davantage confiance. Cela crée un cercle vertueux où la confiance mutuelle renforce la cohésion et la performance globale.
  • Autonomie et responsabilisation : En déléguant des responsabilités, en laissant aux collaborateurs de la marge de manœuvre, nous leur permettons de développer leurs compétences et de prendre des initiatives. 
  • Engagement et motivation : Un collaborateur qui a confiance en ses collègues de travail, en son manager, et qui sait qu’on lui fait confiance, est plus engagé et motivé. Cette reconnaissance renforce le sentiment d’appartenance.
  • Créativité et innovation : La confiance ouvre la porte à l’expression des idées nouvelles et à l’innovation. Lorsque les collaborateurs se sentent en sécurité et valorisés, ils sont plus enclins à partager leurs perspectives, ce qui peut conduire à des solutions inédites et efficaces.

✅  La confiance est un ingrédient essentiel au bien-être et à la motivation des collaborateurs. Pour manager en confiance : soyez clairs avec vos équipes sur le CADRE, c’est-à-dire sur les limites du terrain de jeu ; sur le CAP, c’est-à-dire les enjeux et les objectifs et laissez-leur les coudées franches sur le comment, vous pourriez-être agréablement surpris ! 

Auteur de l’article : Aline Motechic