Notre rapport au travail a changé !

Ce n’est pas moi qui le dit 😅 , c’est une étude de la Fondation Jean Jaurès : la proportion de français affirmant que la place du travail dans leur vie était « très importante » s’est effondrée en 30 ans de 60% en 1990 à 24% en 2021 ! Mais le même sondage montre une stabilité dans la part qui considère le travail comme « important » : 92% en 1990 contre 86% en 2021.

C’est donc la part de ceux qui « vivent pour travailler » qui est en net recul, et c’est sans doute une bonne chose ! 😇

Qu’est-ce qui a changé ?

# Une recherche d’équilibre entre vie personnelle et professionnelle (même si en réalité, on a qu’une seule vie hein 😋 ):

le temps consacré au travail. Si en 2008 62% des français préféraient gagner plus d’argent quitte à sacrifier leur temps libre, aujourd’hui 61% préfèrent avoir plus de temps pour eux !
l’organisation du travail. Le télétravail est devenu une aspiration majeure, voire la norme

# Une quête d’épanouissement personnel :

intérêt du job, est-ce qu’il répond à mes aspirations, à mes valeurs ?
– sentiment d’utilité, à quoi je contribue ?
– revendication d’autonomie dans l’organisation
– besoin de se développer tout au long de sa vie professionnelle, de pouvoir se projeter sur des trajectoires, des activités différentes

Pourquoi ?

La crise sanitaire a sans doute été un accélérateur, poussant les salariés à réévaluer leurs priorités, mais une tendance de fond se dessinait déjà depuis quelques décennies :

📌 Des comportements sociétaux plus individuels, tournés vers une recherche de satisfaction personnelle ET immédiate« A quoi bon perdre sa vie à la gagner, quand je vois le remerciement que j’en ai et si je ne suis pas certain de pouvoir en profiter après »
📌 La perception d’un contrat social dégradé, portée par l’accélération des rythmes de travail, la précarisation des salariés au cours de 3 décennies de désindustrialisation et de crises financières
📌 Une distanciation vis-à-vis des entreprises portée par un sentiment d’asymétrie des attentions, un manque de sens et de reconnaissance perçus, et parfois des comportements toxiques vécus au sein des organisations

❓ So what me direz-vous ❓

👌🏻 La bonne nouvelle, c’est que si notre rapport au travail change, çà ne veut pas dire pour autant que la majorité des salariés au travail ne sont plus du tout impliqués.
👌🏻 La bonne nouvelle aussi, c’est que pour rester attractives, les organisations ont des leviers assez concrets :

✅ Flexibilité du travail
✅ Reconnaissance
✅ Développement professionnel (formation, coaching, mobilité…)
✅ Conditions de travail
✅ Qualité des relations

Auteur de l’article : Aline Motechic