Et s’il fallait lâcher son objectif pour enfin l’atteindre ?

Tu te fixes un objectif ambitieux. Tu te dis que c’est la clé pour avancer, pour te motiver. Mais plus tu te focalises dessus, plus il semble s’éloigner. Ça te parle ?

C’est ce que Gregory Bateson appelle le « but conscient » : cette vision que tu décides de poursuivre, souvent au détriment d’autres dynamiques essentielles dans ton écosystème personnel ou professionnel.

Le problème, c’est que les objectifs, surtout quand ils sont rigides, peuvent produire des effets pervers. Pourquoi ?

• Parce que, à force de courir après, tu risques de perdre de vue l’essentiel : l’impact réel de tes actions, le sens profond de ce que tu fais.
La loi de Goodhart entre en jeu : « Lorsque qu’une mesure devient un objectif, elle cesse d’être une bonne mesure. »
• En clair, quand tu te fixes un objectif chiffré ou précis, tu peux finir par manipuler les paramètres pour y parvenir — mais au prix de quoi ?

Imagine :
• Tu veux améliorer la productivité de ton équipe.
• Si tu ne penses qu’à l’objectif, tu risques d’imposer des contraintes qui réduisent la créativité ou l’engagement de tes collaborateurs.
• Paradoxalement, au lieu d’atteindre ton but, tu t’en éloignes.

Alors, que faire ?
Lâche ton objectif.
• Fais-en un guide, pas une obsession.
• Concentre-toi sur les systèmes, les habitudes, les dynamiques qui créent les conditions du succès.

Bref : Ajuste ton cap, mais profite du voyage.

Auteur de l’article : Sébastien Motechic